jeudi 26 avril 2007

Non au vampirisme organisateur !


Communiqué du Parti populiste

Sarkozy a réussi son imposture. Le bluff incroyable du caïd alto séquanais a donc séduit un tiers des électeurs. Le candidat de tous les lobbys emblématiques et caricaturaux sera même parvenu à circonvenir une partie de l’électorat du Camp national, la plus fragile, la plus volatile, la plus influençable.

A l’heure où certains d’entre vous se sentent sonnés ou profondément déçus, nous voulons d’abord rendre hommage au travail effectué par vous toutes et tous, vous dire combien votre conduite a été exemplaire. En ces moments difficiles, il est important de pouvoir s’appuyer sur une solide équipe d’amis et militants. Après, on affronte le reste avec d’autant plus de sang froid.

C’est incontestablement la frange droitière de notre camp qui a cédé aux sirènes du vampire, se précipitant dans ses bras comme elle l’avait déjà fait pour Giscard en 1974, Chirac en 1976, comme mue par une insatiable crédulité. Les leçons du passé n’ont pas de prise sur l’opportunisme surtout quand il se drape de considérations « intellectuelles » et de la certitude d’avoir trouvé un nouveau Bonaparte. Nous avons malheureusement connu ce travers, nous aussi, il n’y a pas si longtemps et nous savons comment ces illusions se terminent sordidement.

Le Front national est ébranlé mais, n’en déplaise à ses ennemis, il est toujours debout. Il a même connu un score beaucoup plus inquiétant, les 5% de juin 1999, après la scission, et dont il s’est relevé puisque 3 ans seulement après c’était le 2e tour de 2002. Alors, pas de délectation morose ou de catastrophisme morbide !

Même Bernard Tapie qui s’était invité sur les plateaux de télé a du convenir que son nouveau mentor n’avait pas réussi à terrasser Le PEN, comme naguère lui-même avait échoué.

Le Front national est resté debout, grâce à un socle incompressible constitué des couches populaires les plus aguerries contre l’imposture. C’est déjà une réalité revigorante et c’est un honneur d’avoir un tel électorat. Avec le même taux de participation que 2002, JMLP serait à 13,5 %.

Toutefois, certains profiteront de la déception électorale pour semer un trouble indécent.

Au motif que la stratégie n’aurait pas été la bonne, que tel ou tel se serait trompé, que c’est probablement le chant du cygne du candidat et qu’il eut fallu faire une campagne plus à « droite »…Nous ne donneront pas dans cette chorale hypocrite. Toute surenchère libérale, capitaliste ou césariste aurait plagié l’imposteur et aurait davantage troublé nos partisans les plus précieux. Le FN aurait subi alors un revers encore plus cuisant. De même, il serait pour le moins curieux que l’on s’en prenne au candidat lui-même et à ses proches à cet instant où la fraternité est de mise. Dans cette campagne, Le Pen a donné une leçon de persévérance indubitable ; peu de vétérans (ou même d’autres) auraient pu apporter le même tonus et faire encore trembler le Système avec autant d’acharnement. Quant à Marine Le Pen, qui n’a pas constaté avec impartialité qu’elle avait réalisé un sans faute médiatique ? Qui n’a pas observé objectivement son talent, ses progrès, son travail ? D’autres aussi ont bien travaillé mais nous doutons que l’acerbité vienne de leurs rangs. Comme d’habitude, les critiques les plus vives viendront de ceux qui seront restés l’arme au pied, en attendant de distiller une sinistrose calculée. Au diable les donneurs de leçons, les contempteurs permanents, les alimentaires de la morosité, les professionnels de la polémique groupusculaire, les aiguiseurs de divisions, les vautours du renoncement ! Et aux diable les tentations mercenaires au profit d’une droite de plus en plus mafieuse ! Nos idées et notre Pays ne méritent pas ce fourvoiement.

S’il y a bien quelque chose à réformer, ce n’est pas la stratégie populaire du FN mais une partie de son appareil, trop encline à l’assistanat, au confort de la proportionnelle et à l’inertie.

Le Pen ne fera pas l’économie d’une restructuration s’il veut reconstruire un vrai parti car l’hémorragie de ce 22 avril aurait pu être encore mieux contenue avec un réel travail de terrain. Car même si les médias constituent l’essentiel d’une campagne électorale, un candidat ne pourra jamais se passer de relais militants, de fédérations organisées, de propagande de proximité. Si cela a fait défaut au FN dans de nombreux endroits, c’est aussi la conséquence d’une déjà ancienne scission et dont nous assumons tous encore aujourd’hui la responsabilité des conséquences négatives.

Celles que connaîtra le Pays après son vote d’hier seront encore plus funestes car le vote « utile » érigé en panacée universelle peut devenir son coup de grâce.

Les Français se sont rués vers un trio d’européistes après avoir en 2005 condamné la Constitution européenne ! Quel paradoxe, quelle fuite en avant désolante ! Sans compter l’irruption massive des banlieues sur les listes électorales…

Leur faudra t-il donc toujours davantage d’épreuves pour, qu’un jour, une implacable réalité parvienne à leur déciller les yeux ? Sans doute leur faudra t-il la réquisition des logements insuffisamment occupés au profit de squatters allogènes, ou davantage de fiscalisme au nom de la « solidarité » avec toutes sortes de lobbys ? Un porte monnaie plus « participatif », un Euro encore plus pénalisant, une discrimination positive plus anti française, un chômage plus cruel, une préférence étrangère plus marquée, des Lois encore plus liberticides, des mosquées en érection toujours plus nombreuses et arrogantes, un analphabétisme télévisuel général, une omnipotence syndicale et fonctionnaire plus ancrée, encore plus de mariages mixtes, une généralisation des statistiques sécuritaires trafiquées pour maintenir une paix civile de façade, une dette totalement abyssale, une Europe administrative plus tyrannique, un assujettissement atlantiste progressif, la perte enfin de toute souveraineté ?

Que faudra t-il de plus pour qu’ils réagissent avant que les fers ne les entravent définitivement ? La France ne méritait pas cela, mais cette République, si !

Il faudra peut-être passer par l’épreuve d’un Sarkozy au Pouvoir pour que soit enfin dénoncée l’imposture ? Nous n’y associerons certainement pas notre suffrage mais nous craignons que les Français connaissent sous peu les travers d’une dictature démagogique sans précédent.

Ne baissons pas les bras au moment où nos ennemis l’emportent car rien n’est totalement joué, sauf si la seule force de recours se démobilise par défaitisme. Nous serions bien fautifs de nous chamailler en forçant le trait. Certes, le FN a perdu un million de voix mais il en conserve près de quatre. De son côté, la redoutable extrême gauche qui, toutes tendances confondues, pouvait espérer atteindre en cumul les 20%, est laminée par le vote utile.

Le Parti communiste est désintégré, les verts ridiculisés, les trotskistes pulvérisés.

Nous assistons, en fait, à la mise en place dans notre Pays d’un système politique bipolaire de type anglo-saxon. Ce rouleau compresseur va accoucher d’un côté d’un bloc social-démocrate et de l’autre d’un Parti de droite néo-Cons. L’UDF risque de voler en éclats, écartelée entre les anti-Sarkos et les élus qui voudront sauver leurs sièges. Affligeant mais prévisible. La seule chance de survie de Bayrou consistait à se hisser au 2e tour. C’est loupé. Paradoxalement, notre chance de survie aura peut-être consisté à ne pas y aller. Avec plus de 10% des voix, Le Pen reste en embuscade et défie encore tous les rouleaux compresseurs.

A condition de ne rien concéder au Système, de ne rien monnayer en échange d’illusoires strapontins. Pour préparer un avenir plus proche que l’on croit, sans dilapider nos atouts dans un conglomérat informe et indigne.

Alors, certains observateurs tempéreront leur joie trop précipitée : le Camp national a été ébranlé, certes, mais le phare a tenu bon dans la tempête. Ses rocs les plus durs ont tenu. Et son faisceau de lumière est toujours là.

En 2002, nous avions été frustrés de ne pas partager tous ensemble dans une réconciliation impromptue la joie des résultats.En 2007, par delà la rage d’une déception d’un soir, nous sommes fiers d’être aux côtés du Front national dans l’épreuve. Car il doit naître d’elle les résolutions pour l’espoir de demain.

Franck Timmermans, Christian Perez

1 commentaire:

TECHNOSAUVEUR a dit…

JE RIGOLE BIEN.........
Apres avoiir agiter l'épouvantail... proner le VOTE UTILE qui a fait que dans mon entourage certains FN se sont portés dès le premier tour sur Mr Sarkozy...... il reste maintenant le noyau DUR du FN qui attend des ORDRES de Mr LE PEN......
Rien de dit qu'au 2° tour certains Lepénistes mous voyant qu'ils s'étaient fait avoir ne modifient pas leurs positions......
Je ris quand certains voient une menace de la rue...........
La DETTE de la FRANCE est toujours là......
La CORSE également //////
Alain MAROUBY