samedi 3 mars 2007

L'élection présidentielle est-elle encore démocratique ?


Les médias nous refont le coup de 2002. D'ores et déjà, ils annoncent les candidats présents au second tour, Sarkolène et Ségozy, comme ils avaient annoncé il y a cinq ans avec si peu de clairvoyance un duel Chirac-Jospin.


Mais cette année, ils pourraient bien avoir raison. Pas pour des raisons objectives, non. Mais pour des raisons bassement politiciennes. L'UMPS a peur. Peur que les Français expriment à nouveau, comme ils l'ont fait le 21 avril 2002 et le 29 mai 2005, leur rejet d'un système qui mène la France à la ruine depuis 30 ans. Un système qui a tout cassé : l'école, le travail, la protection sociale, l'économie, la famille, les valeurs... Mais dont la gauche comme la droite vivent, grassement, depuis des décennies.


Pour cela, ils ont changé les règles du jeu de l'élection présidentielle, pour s'assurer que les candidats qui ne font pas partie de leur petit « club » auront les pires difficultés pour ne serait-ce qu'être présents au premier tour. Là où en 2002, les candidats avaient cinq semaines pour obtenir les 500 signatures d'élus nécessaires, ils n'en auront plus que trois, sans compter les mots d'ordre aux élus, venant du PS comme de l'UMP. C'est bien sûr Jean-Marie Le Pen qui est visé. Mais que l'on soit d'accord ou pas avec leur vote, les Français doivent avoir le choix, tous les choix possibles à l'élection présidentielle.


C'est ce qu'on appelle la démocratie. Ils sont en train de la violer.


Catherine Salagnac,conseillère régionale
Front national de Seine-Maritime

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