samedi 3 mars 2007

Pendant que la France meurt, le Vicomte fait "ses bédides affaires"


Un député UMP, Manuel Aeschlimann, proche de Nicolas Sarkozy, vient de laisser entendre que certains des maires qui avaient accordé leur signature à Jean-Marie Le Pen en 2002 ne renouvelleraient pas leur geste démocratique en 2007, victimes des pressions du parti de droite collaborationniste.


On se souvient qu'en 2002, Le Pen avait réussi de justesse à obtenir les 500 parrainages, et le Système, non content de son attitude totalitaire, avait poussé le cynisme jusqu'à l'accuser de faire exprès de se « poser en victime » pour attirer la sympathie des électeurs.


Et de cynisme, Manuel Aeschliman n'en manque pas, ni de fourberie. Selon le Figaro, ce député poserait dès maintenant la question des signatures de Le Pen dans l'objectif de préparer l'opinion à l'éventualité de l'absence du FN aux présidentielles. Le député déclarera benoîtement sur France Info que Jean-Marie Le Pen est « plutôt un has been », et que c'est pourquoi « certains maires » ont l'intention de donner leur signature plutôt « à Philippe de Villiers ou Nicolas Sarkozy » « parce qu'ils incarnent, eux aussi, l'ordre ». Sauf que les deux politiques sus-cités n'incarnent pas grand chose pour les électeurs du Front et d'autres, sinon la trahison de la France, l'un par sa politique immigrationniste et pro-musulmane dissimulée derrière des discours musclés, et l'autre aristo par son rôle mesquin de rabatteur des électeurs du FN vers l'UMP aux seconds tours des élections, faisant donc voter contre le parti dont il reprend les idées.


D'ailleurs si ce dernier la joue finement en déclarant qu'il est « tout à fait anormal que Jean-Marie Le Pen, qui avait atteint le second tour en 2002, ne puisse concourir en 2007 », ajoutant que « Le priver de ses signatures reviendrait à remplacer la vraie démocratie par la démocratie du tapis vert.», son secrétaire général Guillaume Peltier, le fameux recopieur de discours de Jean-Marie Le Pen , dévoile la stratégie MPF en déclarant carrément « Jean-Marie Le Pen a 77 ans et n'est pas certain d'obtenir les cinq cents signatures », d'où « un vaste espace» pour «la droite nationale incarnée par Philippe de Villiers».


Ainsi, tel est le programme du Vicomte : espérer que Le Pen ne puisse se présenter, en donnant sûrement la main à la pâte au frère UMP pour faire pression sur les Maires, pour récupérer tout cuits ses électeurs. Il aurait pu d'ailleurs par gratitude rendre hommage au courageux et digne Jean-Marie Le Pen, dont il souhaite récupérer tranquillement les électeurs, mais non, il insiste en plus sur son âge qui serait handicapant ! Vraiment ce Guillaume Peltier ne manque pas d'air et semble bien parti pour dépasser son maître. Il lui faudrait plus de discrétion dans l'abjection et la trahison.


Le secrétaire villiériste est de plus décidément en phase avec l'UMP et son député Manuel Aeschlimann, lorsqu'il s'agit de donner des raisons de croire en l'absence de Le Pen. En effet en 2002, les maires avaient été élus ou réélus l'année précédente, tandis qu'en 2007, ils devront l'être l'année suivante. Les deux brigands pensent donc que les maires qui envisagent de se représenter y réfléchiront peut-être à deux fois avant de signer pour Jean-Marie Le Pen, surtout si, comme cela est parfois évoqué, l'UMP refuse d'investir ou de soutenir aux municipales ceux qui l'auront parrainé... Telle est leur conception de la démocratie...


En attendant, le FN croit au courage des maires, qui espérons-le, ne se laisseront pas intimider et prendront en compte l'immense courage de l'homme Le Pen et la situation catastrophique de la France, dont l'UMP est largement responsable, mais aussi son complice le MPF, qui appelle toujours à voter UMP aux seconds tours des élections, même et surtout lorsque le FN y est présent, comme cela avait été le cas en 2002 lors du duel Le Pen-Chirac, ou récemment à des cantonales partielles après le 29 mai.


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